Je cherche un dragon
Fiche Oréouille
+ Participants : Toutes classes
+ Objectif : Trouver un dragon de cerisier unique
J’avais déjà le premier cadeau pour ma pupille, un magnifique oréouille et il me restait de récupérer le second. Elle était fascinée depuis toujours par les dragons de cerisier, du coup, j’ai eu l’idée de lui offrir son premier vrai familier. Elle s’amuse déjà avec Natsu, le gloot que m’a offert mon frère mais ce n’est pas malheureusement pas le sien. Avec les enseignements de Mademoiselle Sayuri depuis maintenant plus d’un an, elle va beaucoup mieux et il est temps de fêter ça pour son anniversaire.
Même si les demandes extérieures étaient publiées en dehors de la guilde, j’avais fait appel à la Guilde des Aventuriers pour ce genre de missions, l’ouvrant à toute personne qui le souhaitait, pas forcément aux Aventuriers. Ca avait le mérite de trier les potentiels candidats et autres charlatans quand on doit décliner son identité pour prendre la mission. On m’a prévenu il y a peu que j’avais trois candidats. Une vétérinaire avec une autre citoyenne lambda, le tout escorté par un aventurier habitué à ce genre de quête. Enfin, c’était ce qui était marqué sur le papier de la missive.
Le rendez-vous était pour dans cinq jours au Village Perché, laissant à tous le soin d’arriver par leur propre moyen dans cette ville en pleine forêt. Ayant le pass de téléportation, il était aisé pour moi de me déplacer au quatre coins du royaume mais ce n’était pas forcément le cas pour tout le monde. Ce qui me rassure c’est que si l’équipe part du Village Perché, ça serait plus simple de rejoindre la grande forêt et trouver certainement plus facilement le fameux dragons.
~~
Le jour J, je me prépare en cette belle matinée pour rejoindre le bâtiment du téléporteur avec Lancelot à mes côtés, mon fidèle garde du corps. Ses cheveux bleus en bataille, détonnait beaucoup avec son armure légère de la Garde Royale. D’ailleurs, il avait même une tenue plus sérieuse avec moins de bout de métal et autre mais c’était réservé pour les soirées mondaines ou autres évènements sérieux. Nous arrivons alors très rapidement au centre de la ville et nous partons rejoindre l’annexe de la Guilde des Aventuriers. Ca n’avait pas la superbe du bâtiment de la Capitale qui était une merveille d’architecture mais ici, ça reprenait le style du coin. Le bâtiment était fixé sur un énorme arbre avec plus façon de monter. Certains s’amusaient à grimper à la corde, aventurier comme il était, c’était leur façon de montrer leur force. Nous optons pour l’escalier en bois en colimaçon autour de l’arbre, moins fatiguant et plus sécurisant.
La coupole n’était pas très grande mais suffisant pour avoir plusieurs comptoirs pour les hôtes d’accueil pour faire tout l’administratif. Deux petites salles de réunions dans un coin puis un hall avec le grand tableau des missions affichées. Une hôtesse m’accueille rapidement et m’indique que les personnes étaient déjà là. Lancelot me suit dans mon dos et j’ouvre la porte qu’on m’a indiqué. Effectivement, trois personnes. Je peux voir aisément qui est l’aventurier dans l’histoire mais les deux jeunes femmes ? Heureusement que les dragons de cerisiers sont inoffensifs mais les autres animaux dans la forêt ? De toute façon, ils connaissent les risques non ?
J’affiche un sourire digne de mon rang et me présente devant eux. Le garde se positionne dans un coin, prêt à intervenir au moindre problème car lui par contre, lançait déjà son regard noir.
- Bonjour à tous les trois et merci d’avoir accepté cette mission !
Je sors trois feuilles avec l’ordre de mission avec mon sceau en bas de la page au cas où il y a un soucis.
- Alors tout est expliqué dedans mais le plus important c’est la bonne santé de l’animal. Je ne tolère aucune manière brute ou autres mais je pense qu’avec la présence de Mademoiselle Keyser, ceci sera un point en moins à m’inquiéter.
Je dépose une bourse au milieu de la table avant de reprendre mon discours.
- De quoi couvrir les frais de missions, vous aurez la suite à la réception du colis. Donc avez-vous des questions ?
Je réponds alors à leurs interrogations et finit par les laisser avec mes dernières recommandations.
- je vous souhaite bon courage et je compte sur vous.
Dis-je d’un dernier sourire chaleureux avant de faire un signe à Lancelot de me suivre pour rentrer au palais.
A LA RECHERCHE DU
DRAGON DE CERISIER !
Exceptionnellement, les centre de soins et d'adoption sont fermés. Tout ça parce qu'on a eu un problème d'infiltration et qu'il faut tout refaire ! Franchement, me mettre au chômage comme ça...si jeune... Mais je ne vais pas perdre ces jours à rien faire ! Tout à l'heure, j'ai vu qu'il y avait un peu de monde autour de l'Annexe de la Guilde. Un attroupement pareille, ce n'est pas habituel, surtout un attroupement au village perché ! Aussi curieuse qu'une pie, j'arrive à me faufiler entre les corps des aventuriers. Qui a dit qu'une petite taille était inutile, déjà ? Je vois enfin la cause de tout ce brouhaha.
- La ministre croit vraiment que quelqu'un va accepter cette demande ?
- Un dragon cerisier unique ? Déjà qu'un normal c'est la mort pour en chopper un...
- La première ministre chercher un dragon cerisier ?
Tout le monde se baisse vers moi. Certains font un petit sursaut en arrière, d'autre sortent leur armes. Je lève les mains en signe de paix. Calmement et en se rendant compte que je ne suis qu'une faible femme nain -- de petite taille ! -- il me laisse tranquille et retourne à la lecture de la demande.
- Ouais, gamine. Un dragon cerisier avec "un plumage d'un rose particulier avec les yeux d'un bleu étincelant". Pff, comme si quelqu'un allait accepter un truc aussi dur.
- Mais je vais l'accepter, moi !
Les rires fussent dans tous les sens. Mais pourquoi se moque-t-il ? C'est vrai ! Je vais la faire, cette demande de madame la première ministre ! Il n'y a pas de raison que je n'y arrive pas. Je vis dans la forêt depuis ma naissance, je connais les coins à dragon cerisier par coeur !
- M-mais vous avez fini, oui ?! J-je vais trouver ce dra-dragon, vous allez voir !
- Mais oui gamine ! Oublis pas d'apporter un souvenir, hein !
L'homme se prit une claque derrière la tête, mais j'étais déjà trop loin pour le voir.
- Qu'est-ce qu'il te prend, à toi ! Commence-t-il a crier.
- Tu sais qui c'est, au moins ? Chrystielle Keyser, vétérinaire du Village Perché. S'il y a bien quelqu'un qui peut aider sur cette demande, c'est bien elle.
J'y suis !
J'ai préparé mon sac la veille, en suivant point par point ma to do list. J'ai tout ce qu'il me faut pour vivre dans la forêt pendant quelques temps. Du sucre, une couverture, des aiguilles, du fils, des pansements, des attelles...Si je croise un animal blessé, je pourrais le soigner, qu'importe où il est ! J'ai même pensé à prendre mon couteau de chasse !
Bon...j'ai peut-être un peu exagérée, niveau poids. Mes pas jusqu'à l'établissement de la Guilde sont incertains et hésitants. Mais j'y vais ! Petit à petit je me rapproche de la porte. A l'intérieur, on me dit que je suis la première à être arrivé, et que l'heure du rendez-vous était proche. Bon, il faut juste que je patiente alors ! Hâte de voir la tête des autres voyageurs !
Quelques minutes plus tard, une jeune femme se présente devant moi. Enfin...devant moi...elle s'assoit presque sur moi ! Je suis obligée de crier, et celui lui fait un peu peur.
- Ex-excusez- moi ! Je...je ne voulais p-pas vous faire pe-peur...
Elle s'appelle Elanna, et se dit citoyenne. Doucement, je me présente aussi. Elle n'a pas l'air méchante, mais le simple fait d'être en face d'inconnus me rend nerveuse... Puis, un homme beaucoup plus grand que moi fait son entrée. Cette aura qui se dégage de lui, cette allure assurée, il n'y avait pas de toute possible : c'est un aventurier ! Je me présente aussi d'un mouvement de tête, et je resserre un peu plus mon sac à dos contre ma poitrine. J'espère que tout se passera bien entre nous trois...
La première ministre arriva dans l'annexe de la Guilde. Moi qui disait que Red dégageait une certaine aura, là, c'est un tout autre niveau...Je n'arrive même pas à articuler un seul mot. Même son garde du corps me fait peur ! Je donnerai toutes mes économies pour que ce moment se finisse rapidement. Mais j'en avait des questions, hein ! Quel taille devrait avoir le dragon cerisier, son âge, son poids, sa carrure, son caractère...mais rien ne voulait sortir...
La première ministre partit enfin, nous laissant tous les trois prêt pour le départ. On ferait mieux de sortir pour prendre l'air et avoir plus de place pour parler, mais je n'osais rien dire, les laissant choisir. Au pire, je serais là pour leur dire que la direction prise n'est pas la bonne. Mais pour l'instant, je préfère faire profil bas.
Lentement, nous nous enfonçons tous les trois dans la forêt, les yeux grands ouverts.
Le jour du départ était enfin arrivé. Elle préparait son baluchon en mettant à l'intérieur son sac de couchage, des vêtements de rechange, un peu de nourriture et de l'eau. Assez pour rester deux semaines dans la nature. Le posant à l'extrémité de son bâton pour faciliter le transport, elle le mettait derrière son épaule. Elle rangeait sa boîte de couleur, un objet magique permettant aux vêtements de changer de couleur, dans son sac en bandoulière. Elle était prête pour un long voyage. Ayant l'habitude de réaliser de longues marches, elle savait qu'elle mettrait au moins deux semaines pour se rendre là-bas. Et comme elle n'est pas téméraire elle n'était pas passée par la grande forêt en étant seule, mais par le littoral pour éviter de faire de mauvaises rencontres. Sur le chemin, les choses se passaient bien et elle n'était pas morte dans d'atroces souffrances, attaquée par un monstre. Le temps était particulièrement clément. Le soleil, tout du long. Elle ne mangea rien pendant des jours afin de garder de la nourriture pour l'expédition qui s'annonce. Elle consommait cependant beaucoup d'eau, elle espérait en trouver une fois arrivée. Elle savait se rationner.
Toutes ces nuits à la belle étoile, devant la mer l'avaient profondément marquée. Elle était reconnaissante de voir de si beaux paysages. La mer, mêlée au soleil, ce tableau avait un goût d'éternité. La forêt s'étendait au loin, on discernait le village perché à des kilomètres à la ronde. La voici maintenant aux racines du grand arbre où a été érigé le village. Les escaliers en colimaçon semblaient interminables, mais c'était comme si son impatience lui permettait d'accomplir ces prouesses. Elle se trouvait tout en haut à présent, à l'entrée du village. En découvrant le village merveilleux perché dans l'air, la journée était particulièrement agréable. Son regard se jetait dans tous les coins. C'était un charmant endroit pour vivre. Sur la demande, l'heure et le lieu de rendez-vous étaient indiqués. Avec madame la première ministre, il aurait lieu dans l'enceinte de la guilde des aventuriers du village perché, une annexe du bâtiment principal. Au centre du village se trouvait l'annexe. Des aventuriers se trouvaient là. Elle ne leur adressa même pas un regard. Se contentant de les observer avec un profond dédain en passant.
- Hey madmoisel té charmante sa tdira 1 glasse a la mente ?
- S'il te plaît, retourne jouer aux billes, je n'ai pas le temps.
Tous ses compagnons éclatèrent de rire. En entrant, elle se dirigea vers le comptoir où une hôtesse l'accueillit avec beaucoup de gentillesse en lui demandant de patienter dans une pièce que l'on nomme la salle de réunion. Une jeune fille apparut tout à coup lorsqu'elle voulut s'asseoir. Cela l'a surpris et elle émit une sorte de hurlement.
- Je suis vraiment complètement infiniment désolée. C'est dingue, car je pensais être seule et vous voilà apparue soudainement. Je suis vraiment maladroite.
En lui faisant face elle parlait puis disparaissait du champ de vision lorsque l'on ne la regardait pas. Du coup, elle avait deviné qu'il s'agissait de son pouvoir. Elle devait posséder la capacité de se rendre invisible, cela devait être rudement pratique, quoiqu'un peu lourd à porter. C'est alors qu'un jeune éphèbe, bellâtre particulièrement à l'aise arrive.
- Coucou, je m'appelle Elanna.
Madame la Première ministre arrive en compagnie d'un immense homme impressionnant. Il la dévisageait, la jeune femme restait de marbre, le dévisageant à son tour avec une lueur de défi dans les yeux. Attention, petit, même les plus jolies roses ont des épines. Cette joyeuse troupe fit les présentations, la ministre leur remettait les ordres et s'en allait pour les laisser accomplir leur mission. En descendant de l'arbre, ils se retrouvèrent face à la forêt.
- Par où on commence. Chrystielle, Red, je ne suis jamais allée très loin dans cette forêt.
Le trajet de la capitale où j’avais mon logement à au village perché fut court...En effet en passant par le portail, il ne me fallut pas plus de quelques secondes pour passer d’une ville à l’autre. Cela m’avait épargné des jours de voyage et c’est bien cela qui comptais. J’aime la route et je suis souvent sur celle-ci mais comme le temps est précieux, avoir quelques atouts à sa disposition étaient une chose à ne pas négliger. Je me dirige donc vers le bâtiment de la guilde, Je regarde les alentours la dernière fois que je suis venue ici c’était pour escorter un marchand. Ce qui remonte déjà à plusieurs semaines. Mais peu importe, rien n’a changé et c’est bien comme ça. Je passe la porte et me dirige vers l’accueil, on me renseigne et on me dit que je suis le dernier arrivé enfin la dernière personne va participer car la première ministre, elle n’a pas encore pointer le bout de son nez. Je me demande d’ailleurs à quoi peut ressembler la deuxième personne la plus puissante du royaume après la reine...
Je passe la porte qui mène à la pièce de réunion, là sur le fauteuil une femme, plutôt jolie je dois bien l’avouer...et d’un coup, une autre personne apparait, une femme elle aussi. Par contre, je ne l’ai pas vu passer derrière moi...J’arque un sourcil...étrange, je n’ai pourtant pas l’habitude de me faire surprendre. L’apparition me salut alors et se présente, la deuxième fait de même. Je n’ai pourtant pas quitté la brune des yeux, non je ne suis pas tomber amoureux mais ce qu’elle a fait m’intrigue. Je finis par me mettre de façon à pouvoir voir mes deux futurs compagnons de route. Je ne remarque qu'aucune n’est aventurière, cela se voit particulièrement à leur équipement. Enfin cela ne veut rien dire car moi mise a par mes armes tout se trouve dans un sac qui est juste un peu plus grand qu’une besace et quoi pourtant contient pas mal d’affaire.
“Je me présente, je suis Red...enchanté...Elanna et Chrystielle...”
Disparut, la jeune femme à côté de la première c’est totalement volatilisé...j’ai détourné mon regarde quelques secondes et elle avait disparue comme emporter par le vent. Voilà qui est bien embêtant, encore une fois je suis sûr qu’elle n’a pas bougé mais je me vois mal faire apparaitre l’un de mes compagnons pour vérifier mes intuitions. Contrairement aux jeunes femmes, je préfère rester debout contre le mur de la petite pièce. J’ai toujours mes armes sur moi et quand je vois la première ministre entrée avec son garde du corps, je vois tout de suite que cela ne lui plait guère. Je lève les mains en guise pour lui faire remarquer que je ne cherche pas querelle. C’est je dois dire, une femme avec une belle présence...et elle aussi c’est un canon...elle nous explique la mission et dépose une bourse pleine de pièce pour les dépenses...Normalement il ne devrait pas y en avoir mais bon ne sait-on jamais....
La noble repart ensuite nous laissant seuls, je n’ai toujours pas revu la brunette mais visiblement ce n’est pas un souci. Elanna semble avoir saisi quelques choses que je ne peux qu’effleurer dans mon esprit mais ce n’est pas bien grave. Je découvrirai ce qu’il en a en temps et en heure. Alors que nous sortons de l’annexe, je prends avec moi la bourse, pas que je ne leur fais pas confiance mais c’est qu’avec mon sac magique cela ne pèsera pas un clou. Arriver à la hauteur de la sortie de la ville et donc forcément à l’entrée de la forêt. Nous nous arrêtons...pour discuter légèrement.
“Et bien ma fois, les dragons de cerisier sont généralement assez rares à observer... d’après ce que j’ai lu, on devrait plus facilement en trouver du côté de l’arbre sacré. Qui est à plusieurs jours de marche vers l’ouest.”
Dis-je en pointant du doigt la direction énoncer juste avant.
“Maintenant rien ne nous empêche de faire un tour dans les environs. Si vous avez besoin de vivre ou d’accessoire de dernière minute c’est l’occasion après nous ne reviendront pas ici avant je dirai 2 semaines minimums.”
A LA RECHERCHE DU
DRAGON DE CERISIER !
Nous voici donc parti pour une nouvelle aventure ! Je connais les environs du village perché comme ma poche, et je sais qu'il n'y a pas l'âme d'un dragon cerisier. Oui, il y en a à la clinique, mais ce n'est pas le descriptif de celui de la demande de la première ministre. "Un plumage d'un rose particulier avec les yeux d'un bleu étincelant". On n'en trouve pas beaucoup. Et qui dit animal rare, dit toujours braconnier. Ou très souvent. Dans 90% des cas, quoi. Surtout que si les dragons sont souvent chassés, il va être compliqué pour nous de nous en approcher.
Mais le moment n'est pas encore arrivé pour commencer à trouver un plan d'attaque. Pour l'instant, nous devons marcher, et marcher encore. Red parle d'un groupe de dragon cerisier à proximité de l'Arbre Sacré. Aaaaah, un nouveau lieu à découvrir. De nouvelles espères animales à répertorier....Juste à l'idée de voir des choses inconnues, je suis complètement excitée !
De nombreux jours de marche nous attende, j'ai bien fait de prévoir un petit matelas ! Mais je ne suis pas protégée de tout ce qui se passe à l'extérieur. J'espère qu'un de mes collègues de travail a pensé à prendre une tente...
Le début du premier jour se passe sans encombre. Cela fait maintenant deux bonnes heures que nous marchons, dans un silence presque pesant. Pourquoi personne ne parle ? Je veux apprendre à vous connaître, moi ! Mais aucun son ne veut sortir de ma bouche. C'est horrible, cette timidité maladive... Allez, Chrys, fais toi violence un peu !
-Vous faites quoi comme métier ?
C'était sûr qu'ils ne m'avaient pas entendu. Allez, du nerf, plus fort et plus compréhensible !
- V-vous fai-faites quoi co-comme mé-métier ?
Ce bégaiement de timidité m'énerve, mais au moins, la phrase est passée. J'espère que cela suffira pour faire partir la conversation, je ne veux pas de nouveau lancer un sujet...
L’arbre sacré que j’avais mentionné un peu plutôt était à plusieurs jours de marche encore. Et je dois dire que rien ne pressait réellement, du coup nous marchions normalement, avec des aventuriers aguerris j’aurais pu presser le pas mais ici avec deux citoyennes et ne connaissant ni la forme physique ni rien d’elle d’ailleurs... Du coup, je pouvais grandement profiter de cette petite marche, mais je faisais tout de même attention aux alentour, je suis habitué à être sur les routes et sous les cimes, du coup, je sais qu’un buisson peut facilement cacher un monstre ou autres choses de plus vicieux. D’ailleurs je ferai probablement appel à une amie très bientôt pour m’aider mais pour l’instant, c’était moi, Elanna et Chrystielle... D’ailleurs ou était encore passé la demoiselle, d’ailleurs je ne l’avais pas vu depuis et bien le début de la quête, pourtant en entendant les bruits de pas, je savais bien que nous étions trois...
En parlant de cette dernière, voilà que j’entends un murmure, c’est à peine audible. Je m’arrête alors pour regarder autour de moi et je la vois, alors qu’elle prend la parole pour nous demander ce qu’on faisait dans la vie. Bon je n’ai pas encore compris tout son pouvoir mais je pu dégager deux hypothèses probables, la première est que la demoiselle à la capacité d’effacer sa présence tout simplement. La seconde est qu’elle est dotée d’un pouvoir d’invisibilité qui est on va dire automatique, une fois qu’on la perd de vu, son pouvoir s’enclenche et hop elle disparait comme le lapin dans le chapeau. Le pouvoir est pratique en soi, personne ne peut vous retrouver si vous ne le voulez pas, du moins pas avec des moyens conventionnels. Par contre disparaitre sans le vouloir pouvait être très perturbateurs pour les autres.
Je sors ma gourde et je bois un peu d’eau. C’est vraiment sympa d’avoir un bon équipement. Grâce à la magie du récipient, je n’ai plus besoin de chercher un point d’eau pour la remplir. Il suffit d’attendre et hop l’eau réapparait.
“Eh bien, pour ma part, je pense que c’est assez évidant, je suis un aventurier.”
En effet, c’est assez évidement vu ma dégaine, un arc, une lance, un couteau de chasse, le carquois, la sacoche magique contenant beaucoup de chose utile ou pas. En clair un véritable arsenal paré à la plupart des situations.
“Mais c’est vrai que je serais assez intéressé de savoir ce que vous faite dans la vie et si c’est la première fois que vous partez comme cela pour une quête.”
C’était surtout histoire de savoir si j’avais affaire à des novices ou bien à des personnes ayant un minimum d’expérience dans les voyages et dans la vie de tous les jours après tout, je suis loin d’être un puit de science et elle on peut-être des compétences intéressantes.
A LA RECHERCHE DU
DRAGON DE CERISIER !
Un aventurier ? Parfait ! Au cas où il y aurait un problème pendant cette recherche, je saurais tout de suite derrière qui me cacher. Je répond à Red que je suis vétérinaire, et que je pensais que mon aide serait nécessaire pour ce genre de mission / demande. Je répond rapidement, n'aimant pas forcément me mettre en avant...
Nous continuons la route, la matinée passe rapidement. Nous ne parlons pas trop, préférant regarder tout autour de nous pour voir si nous trouvons le fameux dragon cerisier. Cela serait vraiment très fortuit, ce qu'il fait de lui quelque chose de vraiment rare.
A la pause de midi, Elanna nous explique qu'elle vient de recevoir un appel sur son cristal de communication qui la pousse à nous quitter, bien malgré elle. Cela est bien dommage, j'aurai voulu apprendre à plus la connaître...mais c'est comme ça. Je suis bien contente de pouvoir continuer encore l'aventure, à croire que ce problème d'eau dans les centres étaient fait exprès.
Je me retrouve alors seule avec Red, assis par terre entrain de manger un bout de jambon et de beurre entre deux morceaux de pain. Je mange en silence. Pas que je n'ai pas de sujet de conversation, bien loin de cela ! J'aimerai connaître toutes les quêtes qu'il a pu faire, les créatures incroyables qu'il a pu rencontrer. Il pourrait aussi me parler de la capitale. Est-ce une si belle ville que cela ? Ne connaissant que le village perché, je m'imagine mal une ville remplie de bâtiment sans arbres et de plante.
Le repas se passe sans encombre, et nous reprenons la route vers l'Arbre Sacré. Red a expliqué qu'il faudrait plusieurs jours de marche pour y aller. Mieux vaut vite les faire, en ne faisant que des pauses nécessaire.
Je perds dès lors le contact et me retrouve physiquement une nouvelle fois seul avec Elanna qui elle n’a pas dit un mot, néanmoins, le chapelet peut laisser penser qu’elle fait partie de la religion. Pour autant je sais que la brunette est bel et bien là, il suffit de regarder au sol après tout, elle est peut-être invisible mais son bas écrase tout de même les branches et l’herbe quand elle marche sur celle-ci. Je peux donc suivre son évolution avec de rapides petits coup d’œil de côté.
L’heure de manger un bout arrive assez vite, il faut dire qu’on avance à un bon rythme. Installer à même le sol, j’écoute notre troisième larron s’excuser : elle va devoir nous laisser suite à une affaire des plus urgente...bien au moins elle n’a pas reçu son appel alors que nous étions à plusieurs jours de marche de toute civilisation ! Je lui fais donc un petit signe de la main alors que je vois son dos disparaitre par là où nous sommes venus. Me voici donc seule avec la véto pour cette mission. Cela ne pose pas de soucis en soi, j’étais déjà le seul aventurier alors je dois dire que ne protéger qu’une personne est plus facile sauf quand on ne peut la voir.
D’ailleurs où est-elle passé ? Ah la voilà enfin je vois surtout un sandwich en train de se faire dévorer par...le vide...c’est troublant quand même, on dirait qu’un esprit est assis en face de vous et qu’il accepte votre offrande...bref le déjeuner spécial par excellence. Enfin, je décide tout de même d’essayer de faire la communication après tout si l’on doit rester plusieurs jours ensemble autant essayer de bien s’entendre.
“Cela fait combien de temps que tu pratiques la médecine ? “
Je me souviens de la seule personne m’ayant soigné, une jeune fille du nom de Wendy, lors de ma première véritable mission...Je ne sais même pas ce qu’elle est devenue mais bon ça ce n’est pas le sujet. Nous nous remettons en route après cette petite halte qui fait tout de même du bien au moral. Pour ma part, je n’ai mangé quelques morceaux de viande séché avec un peu de pain. C’est des aliments qui tiennent dans le temps et qui vous apporte de l’énergie. J’ai évidemment assez de nourriture pour tout le voyage aller et retour compris mais cela ne m’empêchera pas d’aller chasser de temps en temps pour varier nos repas au besoin.
Nous marchons encore juste qu’à ce que le soleil décline sa course. Dans les bois, la nuit peut tomber rapidement. Le fait d’être entouré d’arbre c’est sympathique quand il fait chaud mais une fois que la course de l’astre lumineux descend vous vous retrouver vite sans autre possibilité que de vous arrêter à moins de vouloir vous perdre. Je trouve alors un petit coin près du sentier où nous pouvons installer un campement pour la nuit. Il nous faut donc maintenant les éléments de bases : Du bois pour le feu et de l’eau... pour ce dernier pas de soucis, ma gourde magique va nous fournir ce dont on a besoin. Il ne reste plus qu’a ramassé de quoi allumer un petit feu de joie.
“Ramenons, le plus de petit bois possible, un feu même minime est toujours agréable que pas de feu du tout. “
Une fois cela fait et le feu sécuriser par des pierres pour éviter toute embrassement de la forêt, je m’installe devant comme j’ai l’habitude de faire. J’invite ma collègue du moment à en faire de même.
“Alors Chrys’, tu perds que je t’appelle Chrys’, dis-moi ton pouvoir celui de l’invisibilité si j’ai bien compris son fonctionnement il ne faut pas que je te perde de vue un seul instant...”
Bien sûr ne sachant pas où elle se trouvait sur le coup, je parlais à voix haute en regardant les bois flambés
A LA RECHERCHE DU
DRAGON DE CERISIER !
Je prend mon courage à deux mains et répond à la question de Red. Il est gentil de vouloir faire la conversation. Il m'est plus facile de faire la réponse que de faire la question.
- Officiellement, cela ne fait qu'un mois. Officieusement...et bien je travaillais avec mes parents depuis mon plus jeune âge. Je connais toutes les ficelles du métier...
Il est vrai que je n'ai pas eu de "formation formation". Je ne suis pas allée dans une école apprendre le métier. Il est tellement plus plaisant de l'apprendre sur le vif, avec un vrai animal devant nous, au lieu d'utiliser des trucs empaillés. De voir le bonheur des maîtres quand on leurs rends leur familier en parfaite santé. Je ne pouvais pas attendre de finir une formation pour connaître ce bonheur.
La suite de la route jusqu'au début de soirée passa rapidement. Personne ne parlait, mais cela ne me dérangeais pas plus que cela. La route empruntée fut nouvelle pour moi, et je m'émerveillais de voir tant de variété de flore au même endroit. Les fleurs rouges et jaunes se mélangeaient à d'autres, bleues, violettes, ou même d'un noir profond. Des lierres entrelacées grimpaient très haut, entourant les arbres centenaires de leur couleur verte. Le spectacle était tout bonnement magnifique.
On pouvait entendre des cris d'oiseaux, au loin, tout près de nous. A certain moment, des biches sautaient sur notre chemin, devant nous. Elles nous fixaient de leur pupille noir de jais, avant de repartir, apeurée par un bruit inconnu, dans la noirceur de la forêt. A plusieurs reprises je me pris les pieds dans dans racines sortantes, tellement je ne regardais qu'au-dessus de moi. Waouh...comment j'ai pu ne pas me rendre compte de la beauté de la forêt, moi qui habite juste à côté. Parce que c'est à plus d'une journée de marche ? Oui, tu n'as pas tort, la voix. Cela fait loin, surtout maintenant que je travaille presque non stop, valsant entre le centre de soin et celui d'adoption.
La nuit tombe enfin sur nous, nous couvrant complètement. Red l'aventurier propose qu'on s'arrête ici et qu'on aille chercher de quoi faire du feu.
- Heu...j-je...oui...mais...m-mais pars pas tr-trop loin, hein ?
Je sais très bien quels animaux rôdent dans les environs, une fois la nuit tombée. Et ce n'est clairement pas ma sarbacane, mes ciseaux ou même mon couteau de chasse qui vont leurs faire peur. Je reste proche de lui, non sans jeter des regards toutes les dix secondes autours de moi. Bon, il est vrai qu'avec mon pouvoir, je ne vais pas être la première personne a être mangé ici. Mais cela n'est pas une raison.
Je cherche le plus de bout de bois possible. Je ne sais pas lesquels il faut, donc je prend tout ce que je trouve : du gros bois, des brindilles, des branches avec des feuilles encore dessus. A un moment, j'ai soulevé une branche, et une énorme araignée est sortie de dessous. Sur le moment, j'ai reculer, de peur. Mais elle a eu aucun peur que moi, la pauvre ! Je l'ai dérangé pendant sa sieste...
- Excuse-moi, petite araignée
Une fois le feu allumé et sécurisé par l'aventurier, je m'assois par terre, les mains tendues vers les flammes. Qu'est-ce que cela fait du bien. Même si la météo a été assez clémente aujourd'hui, la chaleur de la nuit était proche du zéro. Il fallait mieux se réchauffer rapidement. "Chrys"....c'est la première fois qu'on me donne un surnom...non, le pipoune de papy Mag ne compte pas...
- O-oui il est assez com-compliqué à comprendre...
J'essaye de lui expliquer, du mieux que je puisse faire, que mon pouvoir s'active sur toute personne qui ne me regarde pas dans les yeux. impossible de tomber sur mon regard par inadvertance, je reste invisible tant que je ne parle pas. Mais on peut tout de même me voir : les pas que je fais dans la neige, ma respiration, le bruit de mes mouvements. Si je prend un objet que je n'avais pas sur moi de base, on peut le voir l'éviter. Mais dès que la personne arrête de me regarder, l'objet que j'ai pris devient invisible. Enfin....je ne connaît pas encore très bien comment cela fonctionne. Ayant très peu de contact avec le monde extérieur, à part mes clients et ma famille, je ne peux pas faire d'expérience pour comprendre les limites de mon pouvoir.
- Et le vôtre ?
La réaction quant au fait de ne pas partir loin, me fit bien rire. Comme si j’allais la laisser seule dans une nature pouvant être hostile. Non, je comptais évident la garder le plus proche de moi possible. Du coup, je faisais en sorte d’être toujours à moins de 5 mètres de ce que je pensais être notre invisble woman. Ce qui me fait bien rire également c’est le fait qu’elle ramasse tout est n’importe quoi, la jeune femme n’a décidément jamais campé en dehors de la ville, as-t' elle seulement quitter son enceinte ?
La jeune femme est vraiment bizarre, j’entends près de moi, qu’elle présente ses excuses à une araignée. C’est comment dire, je crois que c’est la première fois que je vois quelqu’un respecter autant la nature. C’est réconfortant de voir qu’il y a d’autres personnes qui font attention au monde dans lequel nous vivons.
Elle m’explique alors son pouvoir, bien je l’avais plus ou moins bien compris cela me rassure. C’est donc de l’invisibilité sans contrôle, ça ne doit pas être très pratique de disparaitre surtout si tu as un client et que la seconde d’après tu disparait car tu es distrait par autre chose. Mais bon temps qu’elle arrive à gérer sa clientèle et que la boutique tourne bien alors ma foi. Son pouvoir pourrait-être intéressant pour la capture du petit dragon si tenté que l’on arrive à le trouver. Il était temps pour moi de lui expliquer en quoi consistait mon pouvoir. De toutes façons à partir d’ici, j’allais l’utiliser surtout la nuit.
“Mon pouvoir, pour faire simple j’ai la capacité de me lier aux animaux sauvages, une fois que je me lie à eux, ils se transforme en tatouage. Une fois imprégner par ma magie, je peux à volonté les faire venir à moi pour me tenir compagnie.”
Je remontais mes manches, sur mon avant-bras droit était dessiné une panthère étoilée, sur le gauche un loup. Je tendis les deux bras, l’encre se déforma glissant le long de mon épiderme jusqu’à ma paume. Et en quelques secondes voilà que les tatouages avaient disparu. Par contre devant moi se tenait un loup blanc au bout d’oreille noir et une panthère étoilée d’un mètre vingt au garrot. Les deux animaux reniflèrent l’air et même s’ils ne percevaient pas la jeune femme, ils savaient pertinemment où elle était. Mais par télépathie je leur indiquais de ne pas s’en faire leur faisant un résumé succinct du pouvoir. Les animaux viennent alors naturellement se mettre autour de mes jambes.
“La panthère c’est Bagheera et le loup c’est Morro, ils seront nos gardiens cette nuit, Aeris sera également de la partie, pour ce qui est de Kawa...bah je suppose que je vais pouvoir la faire sortir pour le plaisir.”
Je sors alors un petit disque avec un tissus vert de mon sac et je lance d’en l’air, activant au passage la magie qu’il contient. Le bout de métal commence alors à s’étendre jusqu’à totalement se transformer en une tente tout avec un toit plutôt rond qui pouvait accueillir 8 personnes. Cette acquisition était réellement une bonne chose, j’avais l’habitude de dormir à la belle étoile mais je dois dire qu’avoir ne serait-ce qu’une protection contre le vent n’était pas inconfortable.
“Je ne sais pas si tu as prévu de dormir à la belle étoile, mais pour ma part, je compte dormir là-dedans, il n’y a malheureusement pas de séparation, c’est juste une tente mais elle est assez grande surtout que nous ne sommes que quatre à y dormir.”
Mais il n’était pas encore temps de rentrer dans notre abri. Je retournais m’asseoir devant le feu, les deux créatures cherchant des caresses que je leur donnais sans vraiment y faire attention.
“Dis-moi qu’est-ce qui t’as poussé à accepter la demande de la première ministre ?” Et arrête de me donner du vous, tutoie moi si tu le veux bien...Nous allons vivre ensemble pendant un moment autant m'appeler par mon prénom tu ne crois pas Chrys?
Je lui fis un clin d'oeil dans le vent puisque je l'avais perdu de vu.
A LA RECHERCHE DU
DRAGON DE CERISIER !
Quand Red fait apparaître ses animaux, je ne peux pas m’empêcher d’aller les voir. Main tendue, je les laisse me renifler.
- Ils sont bien dressés ?
Je ne voudrais pas me retrouver avec une main en moins, quoi….Mais quand l’aventurier me dit que c’est bon, je commence à les caresser. Qu’est-e qu’ils sont tous doux. La magnifique panthère noire appui sa tête un peu plus sur ma main. Quant au loup blanc, Morro, il reste derrière moi, à renifler mon dos.
- Je ne sais pas comment cela fonctionne, si ce sont de vrais animaux avec de vrais besoins….Mais si quelque chose leur arrive, vous pouvez venir dans mon centre de soin sans problème !
Et hop ! Un autre client, un !
Red l’aventurier fait apparaître une immense tente verte. Il me propose de dormir dedans et, même s’il n’y a pas de séparation entre les chambres, la tente est assez grande pour ne pas se marcher dessus. J’arrête de caresser ses animaux et baisse les yeux.
Dormir avec un inconnu ? Je ne vais pas réussir...même si la tente est assez grande, il va mettre difficile de trouver le sommeil. Mais je me vois mal dormir à la belle étoile. Je ne sais pas si le temps sera clément cette nuit. Imaginez qu’il se mette soudainement à pleuvoir. Je préfère rester au sec et avoir un manque d’heure de nuit, au lieu de me réveiller complètement trempée et risquer de tomber malade.
D’un signe de tête, je dis oui à Red pour dormir dans sa tente. Je ferai le nécessaire pour faire une petite séparation, juste pour me convaincre que je ne risque rien. Ah, mais je ne doute pas que l’aventurier dorme de toute la nuit ! Juste...je préfère être sûr, voilà tout.
Le reste de la soirée se passe bien. Red et moi nous racontions nos différentes aventures, diamétralement opposées. Lui, à voyager aux quatre coins du roayume. Moi, je ne suis pas partie plus loins qu’une journée de marche du Village Perché. Quelles étaient les chances que je rencontre une personne avec une si belle expérience ?
- J’ai vu l’annonce de la première ministre par une pure coïncidence. Comme elle parlait d’animaux, je n’ai pas pu m’empêcher de l’accepter.
Oui, c’est tout bête, mais c’est comme ça. Quand on parle de mammifère, de volatiles, d’ovipare, qu’importe ! Tant qu’il s’agit d’animaux, je fonce tête la première. Je ferai tout pour qu’ils se sentent bien n’importe où.
- Et vo...et toi ? Pourquoi avoir accepté cette demande ?
Pour ce qui est de la réflexion suivante, je peux la comprendre après tout, on pourrait penser qu’ils ne sont faits que d’encre. La demoiselle en profite pour faire ça petite pub ce qui me fait sourire. C’est vrai que jusqu’ici, eux et moi nous avons de la chance pour ce qui est des blessures mais pas sûr que cela reste le cas longtemps.
“Ils sont réelles, ils mangent, boivent, font leur besoin...la seule différence c’est que temps qu’ils sont sous forme de tatouage, ils n’ont besoin de rien. Pour ce qui est des soins, là encore en revenant sous leur forme de tatouage je peux soigner la majorité de leurs blessures du moins temps qu’il ne s’agit pas d’un os cassé ou brisé.”
Bon en contrepartie, pour se rétablir ils me prennent une partie de mon énergie et il m’est déjà arrivé de me sentir fatigué après être rentré de mission car l’une de mes créatures avaient été blessé au cours de l’affrontement. Mais bon c’est toujours sympa de savoir que l’on pouvait compter sur quelqu’un d’autre.
Bon la demoiselle était d’accord pour dormir dans la tente. Ça c’est déjà une bonne nouvelle, car ça voudrait dire que je ne devrais pas monter la garde. C’est toujours mieux.
Elle répond ensuite à ma question. Alors c’était juste parce que cela parlait d’animaux qu’elle avait accepté. En voilà une bien étrange raison, enfin chacun a ses motivations. Je lui donne donc la mienne.
“Principalement parce que le dragon est unique...j’aimerais le voir et l’approcher, la seconde raison c’est que faire une mission pour la première ministre pourrait m’ouvrir des portes pour d’autre contrat. “
C’est clair que voir son nom associé à une personne comme la deuxième femme la plus puissante du royaume cela peut facilement vous ouvrir des portes. Donc, dois avouer qu’il est normal pour moi de saisir cette chance. Oh croyez pas que j’ai les nobles dans le cœur, C’est juste que je les vois différents depuis quelques temps surtout grâce à un petit ange des îles. Mais bon entre elle et les requins de la capitale c’est sûr qu’il y a un monde.
Après ce repas et quelques histoires encore derrière, il était temps pour nous de nous reposer. J’éteins donc le feu, non pas avec de l’eau mais avec de la terre, cela évite de faire de la fumée et de mouillé le bois pour le lendemain. Je rentre donc dans la tente après la jeune femme. Il n'y a pas à dire, nous avons toute la place que nous voulons.
Je mets mon sac dans ce qu’on va appeler la première partie. Plus proche de l’entrée que du fond. Déjà parce que même si les animaux sont là, il se peut qu’il me réveille. D’ailleurs, je ne vais probablement par dormir de suite. Pourtant, j’installe pour sac de couchage. Je ne m’occupe pas trop de la vétérinaire, pas qu’elle ne pourrait pas m’intéresser bien au contraire. Elle est plutôt jolie et plus sympathique mais nous sommes en mission.
Les animaux s’installent près de moi, tellement que je pourrais leur faire des câlins. D'ailleurs, je caresse leur tête machinalement. Je les envois finalement légèrement plus près de la porte J’ai bien sûr fermé la tente derrière nous. Ce qui veut dire que mes compagnons à poils vont être de garde grâce à leurs oreilles.
“Tu peux commencer à dormir, je vais veiller un peu.”
J’utilise alors mon pouvoir une nouvelle fois, invoquant mes deux autres compagnes de route. Une petite chouette effraie et une dracoloutre. Je les caresse elles aussi. Voilà longtemps que mes quatre amis n’avaient pas été réuni.
A LA RECHERCHE DU
DRAGON DE CERISIER !
Il était finalement l'heure d'aller se coucher... Arrivée dans la tente, oui, elle est complètement assez grande pour deux personnes !
- Je...je me met où ?
Je n'avais pas envie de lui faire changer ses habitudes, ou tout autre chose. Je me ferai petite et boucherai mes oreilles. Red me montre une chambre, ou il y a déjà un matelas d'installé. Il n'a pas l'air tout à fait confortable, mais est-ce que je m'attendais vraiment à trouver le confort d'un vrai lit ici ?
Je sors mes affaires de nuit en n'arrêtant pas de jeter des coups d'oeil vers l'aventurier. Je voulais bien dormir dans la même tente que lui, mais là, cela n'allait pas le faire.
- Heu..hm hm...Red ? Il n'y a pas de ri-rideaux ? Je...je voudrais me chan-changer...
Et bien on dirait que non. Bon, et bien, il fallait passer au plan B. Je prend la couverture que j'avais prévus pour le voyage et essayais tant bien que mal de la faire passer dans les anneaux au-dessus de ma tête. Mais avec ma taille, cela se voulait beaucoup plus compliqué. Je fini tout de même par réussir et à me créer un petit espace privé.
- Bonne nuit...
C'est la première fois que je dors en dehors de mon village. Cela fait bizarre et normal en même temps. Si je continue à vouloir faire ce genre de mission, cela deviendra une habitude, de dormir loin de mon chez moi. Je sors discrètement une peluche de gloutovor de mon sac, et je la serre de toutes mes forces, en position fœtale sur le lit. Allez, je vais finir par m'habituer. C'est la première nuit, c'est pour ça. Courage Chrys !
Les six autres nuits furent moins compliquées les unes que les autres. Je m'habituais, et je prenais plaisir à discuter avec Red. Passer une semaine à dormir dans la même tente que lui et à n'avoir que lui pour compagnie a fait disparaître ma timidité. Surtout qu'il avait beaucoup d'aventure à me conter ! Cela aurait été dommage de passer à côté de tout ce savoir.
Nous arrivons enfin dans une clairière. Il doit y avoir une rivière un peu plus loin, car je peux entendre le bruit d'une cascade à une centaine de mètre.
- C'est ici qu'on doit trouver le dragon, c'est ça ?
“Malheureusement, je ne peux que me retourner pour te laisser ton intimité...”
Finalement la demoiselle finie par se faire un espace rien qu’à elle et elle s’endort, du moins je le suppose puisqu’elle devient une nouvelle fois invisible car je ne la regarde plus. Je laisse mon regard trainé sur la bâche verte de notre abri et je me couche. Les animaux prennent alors le relais. C’est à eux, que reviennent la charge de la nuit. Par contre à partir de la nuit prochaine, Morro prendra la garde de nuit seul, tandis que Bagherra nous tiendra compagnie la journée.
“Bonne nuit...”
Finalement à l’aube du 7ème jour, la demoiselle avait plus ou moins pris le pli de l’aventure. Je la trouve moins réservé qu’a notre départ et c’est tant mieux. Elle a légèrement réussi à passer au-dessus de sa timidité maladive. Je prends cela comme un compliment, c’est que je suis de bonne compagnie enfin je l’espère. Elle m’a écouté tout le long du chemin alors que d’autre aurait fait n’importe quoi à la première occasion venu.
Nous arrivons dans les alentours de l’arbre sacré, bien c’est à partir d’ici que tout va commencer. Il est midi passé quand on arrive à notre destination. Petite clairière assez grande pour que je mette en place notre camp. La tente est de retour et elle se font parfaitement dans le décor. Il y a probablement un ruisseau ou une rivière pas loin et on a vu sur la forêt et derrière sur l’arbre transformé en lieu de culte. On est encore assez loin en vérité, très certainement une demi-journée de marche mais ces créatures ayant la frousse des hommes, ne risquait pas de se trouver à proximité d’un lieu bien trop fréquenté.
“Dans les environs, très certainement..., les dragons cerisiers aiment plutôt bien se cacher, mais leur couleur rose ne leur permet pas de passer inaperçu dans du vert. Maintenant, il se trouve surtout dans les cerisiers d’où leur nom.”
Bon, maintenant, il faut donc trouver des cerisiers, je dois dire que c’est n’est pas forcément le plus difficile. Leur feuille de couleur vive est facilement repérable dans l’environnement. Le problème c’est que l’arbre en question ne veut pas dire que les dragons miniatures y seront. Je parle de nouveau à voix haut ne sachant pas où se trouve ma collègue.
“Bien, d’après ce que je vois comme ça, il y a l’air d’avoir un premier arbre sur la gauche là où l’on peut entendre de l’eau. On pourrait commencer par aller voir. Par contre, une fois plus proche, il faudra faire le moins de bruit possible. Ces petites bêtes sont vraiment craintives.”
Bagherra est à nos côté, chasseuse implacable, elle n’a pour autant l’ordre de juste nous tenir compagnie et d’observer pour nous. Après tout, elle à une meilleure vue et un meilleur odorat.
A LA RECHERCHE DU
DRAGON DE CERISIER !
Je sais comment fonctionne les dragons de cerisier. Je sais à quel point ils sont peureux et difficiles à capturer. C'est peut-être pour ça que j'en n'ai pas dans mon centre d'adoption.
Nous sommes arrivés au point de recherche tôt dans la mâtinée, ce qu'il allait nous permettre d'avoir le temps pour mettre en place le campement et de commencer à trouver le dragon.
- Avant de commencer quoi que ce soit, on monte le campement ? Je pars à la recherche de bout de bois !
Et avant d'entendre la réponse de Red, j'étais déjà partie chercher tout ce qu'il fallait pour faire un feu. Je restais à la lisière de la forêt. Je n'allais quand même pas partir seule en exploration, seulement munie de mon petit couteau ! Je suis vétérinaire, pas folle.
Une fois le travail accomplie, je rejoins Red qui avait déjà monté la tente. Tout était donc prêt pour le soir ! La chasse pouvait donc commencer ! Ais-je parler de chasse ? Ah non non ! Aucun mal ne devait être fait au dragon. Il y avait des dizaines de techniques pour attraper un animal sans lui faire de mal. Je ne les connaissais pas toutes, mais Red lui, sûrement.
- Tu as dit qu'il y avait un cerisier un peu à gauche, c'est ça ? On y va ???
J'étais beaucoup trop excitée. Mais comprenez, c'est la première fois que je faisais ce genre de chose. Je voulais tout faire vite, et surtout bien !
- Tu sais comment on peut l'attraper ? Je sais que les dragons cerisiers sont friand de cerise. Mais à part ça...si j'en avais un dans mon centre, je le nourrirai comme tous les autres animaux.
Je me met devant lui. Il était beaucoup plus grand que moi, donc je devais bien lever la tête. Les mains enlacées, je faisais comme si j'étais en train de le supplier.
- Diiiis ! Tu me dis comment en attraper un ? Qu'est-ce qu'il leur faut, comme nourriture ? Quel traitement spécifique faut-il leur donner, pour leur entretien ? Vole-t-il aussi haut que de vrais dragons ? Leur taille varie-t-elle selon ce qu'ils mangent ?
Beaucoup trop de question ! Chrystielle, calme-toi ! CALME-TOI ! Si tu commences à lui faire peur, il ne va jamais vouloir t'aider...
Je dois avouer que cela fait plaisir de voir, Chrystielle autant impliqué pour la recherche d’un dragon cerisier. Mais elle me pose véritablement trop de question. On dirait une enfant qui avait tout à apprendre...Enfin sur ce point c’était le cas. Planté devant moi, les mains jointes, la véto ressemblait fort à une gamine en face de son professeur...
Pour la calmer ou du moins tenter de l’apaiser, je mis mes mains sur les siennes. Les miennes étant légèrement plus grandes, les siennes disparurent sous mes grandes paluches. Je ne les serrai pas fort, juste une légère pression qui se voulait apaisante.
“Et bien pour commencer, oui il y a un cerisier plus loin et c’est par là que nous allons...”
Bon au moins nous avions une direction maintenant le reste...
“Pour ce qui est de les capturer, il y a plusieurs choix possibles...il y a la confection de piège, cela ne fait généralement pas trop de mal à l’animal du moins si l’on s’en occupe rapidement. Car être pendu par une patte cela ne doit pas être fort sympathique.”
En effet personnellement je n’aimerai pas coincer un pied ou une main dans une corde et voir débarquer un géant qui m’embarquerait je ne sais où.
“Sinon, Bagherra, pourrait essayer d’en attraper un en douceur..., j’ai également un arc empoisonné, il suffirait d’une éraflure avec une flèche pour désorienter l’animal. Bien que personnellement je ne me risquerai pas à faire cela mais si je sais que tu pourrais le remettre sur pied par la suite. Ton invisibilité pourrait être utile aussi, je pourrais ramener le dragon vers ta position et étant invisible, tu n’aurais plus qu’à l’attraper...”
Cela était fort possible, si elle restait statique et que je faisais travailler mes bêtes de concert, il y avait de forte probabilité que cela fonctionne. Mais bon, le plus simple serait de voir sur place, leur nombre et de voir la géographie des lieux.
“S’il on part sur le piège, des cerises ou des noix feront l’affaire...pour le reste de tes questions et bien j’ai entendu dire que certain utilisait petites brosses pour passer entre les écailles. Non, ils ne volent pas, je dirai qu’ils planent et encore sur de petites distances...et pour la dernière de tes questions et bien je dois dire que les deux spécimens que j’ai pu observer jusqu’ici, je n’ai pas eu le temps de les étudier plus que cela.”
J’entraine ensuite la demoiselle dans les buissons et je m’abaisse légèrement tenant toujours l’une de ses mains. Je la fixe et demande à la panthère de rester proche car elle servira de garde à la jeune femme.
“Bien d’ici une bonne centaine de mètre, on ramassera tout ce qui pourrait intéresser nos petits amis : glands, fruits secs, cerises, tout ce qui te paraitra utile. Et le tout c’est une fois que l’on sera proche de la destination, il faudra commencer à réduire, le bruit que nous faisons.”
A LA RECHERCHE DU
DRAGON DE CERISIER !
- Même si je peux éventuellement le soigner, ce n'est quand même pas l'idée à choisir !
La pauvre chose, tout de même...Quand Red me tire pour m'accroupir derrière un buisson, je le suis avec plaisir. J'ai l'impression d'être une espion, prête à bondir sur le méchant de l'histoire. BAM ! Coup d'épée. BOUM BIM ! Pirouette arrière. Mais bon là, c'est juste pour parler du plan de capture. Et Sainte Lucy, s'il te plait, ne nous mets pas des méchants...
- D'accord ! Chercher : glands, fruits secs et cerises. C'est noté !
Je me rend alors compte que je me suis levé en parlant de plus en plus fort. Certains oiseaux aux alentours sont partis en battant de l'aile. Quand je suis excitée comme ça, le travail de discrétion n'est vraiment pas mon fort.
- Pardon...c'est noté. essais-je de dire en chuchotant pour rattraper le coup.
Aussi fluide qu'une anguille et aussi légère qu'une plume, je me déplace en direction du cerisier pour aller récupérer son précieux fruit. Dès que j’entends un bruit suspect, je fais ce que Red m'a dit de faire : je m'accroupis et je mets mes mains devant mes yeux. Et je ne respire plus. Il est marrant lui.
Petit pas par petit pas, j'arrive à me rapprocher de la première cerise, qui m'attends gentiment sur le sol. Je me baisse pour la ramasser. Et de une !
- Et Red ! J'en ai....!
Et voilà ! J'ai encore parlé fort. Je regarde précipitamment autour de moi. Pas de trace d'animaux, pas de bruit d'oiseau qui fuit en s'envolant.
- J'en ai une...
Je continue de ramasser les cerises une par une. Je ne sais pas combien Red en veut. Je vais en prendre une petite dizaine, cela devrait suffire. On veut attraper un oiseau, pas engraisser toute la forêt.
Mais alors que je m'accroupis pour prendre le dernier fruit, je sens que quelque chose pèse sur mon dos. J'essaye de regarder rapidement : un dragon de cerisier ! Mais est-ce qu'il est unique ? De là où je suis, je ne peux pas bien l'apercevoir. Je ne vois que du rose et des plumes.
Doucement ~Tréééééés doucement ~Je me retourne vers l'aventurier. Même s'il ne peut plus me voir, un oiseau qui flotte sans battre des ailes, c'est quand même un peu suspect ! J'essaye de parler le moins fort possible :
- Red ! Reeeeeeeeeeed !
Soudain, le silence est de nouveau interrompu par la jeune femme et bien décidément. Elle est définitivement trop excitée pour faire preuve de retenue. Enfin, je dois avouer que c’est sa première fois aussi. Moi, j'ai l’habitude de chasser depuis ma tendre enfance. D'abord des rats, puis des lapins et puis plus tard du plus gros gibier. Et mes premières fois n’étaient pas plus fructueuse.
Je perds de nouveau la demoiselle de vue ce qui a pour effet, de faire la faire disparaitre, enfin je sais qu’elle n'est pas loin, elle m’a prouvé qu’elle n’était pas idiote. De mon côté, je trouve quelques fruits secs et quelques cerises, rien de bien conséquent, cela servira essentiellement à faire des appâts pour les petits reptiles.
La panthère à côté de moi me signal qu’un événement la perturbe, une créature serait en train de flotter dans les airs. Je me retourne et je constate que c’est vrai, pire encore vu sa position et le bruit de voix, je suppose que ce qui se trouve en dessus est une demoiselle. Je demande à mon félin de rester en retrait, inutile de faire peur à ce pauvre malheureux, je décide donc de m’approcher à pas de loup. Il n’a rien d’unique mais il reste quand même assez beau. Je suis maintenant très proche de la véto et du dragon. Je sors l’une des cerises, avec un peu de chance, il se laissera amadouer.
“Chrys...surtout fait le moins de geste possible...”
Enfin je lui dis cela mais jusque-là, elle n’a pas réellement bougé. Bon le premier contact est plutôt bon, le lézard ne s'est pas encore envolé. Je suis certain que la citoyenne aimerait bien le voir de plus près. J’allonge doucement mes bras et d’un geste fluide, je prends la créature de mes mains un peu comme on prend un poulet. En maintenant mes mains sur ses ailes pour ne pas qui s’envole. Je fais bien sûr attention à ne pas lui faire mal, je ne suis pas un barbare tout de même.
“Bon, il n’est pas d’un rose unique mais je me suis dit que tu voudrais l’examiner avant que je le relâche. Ensuite nous essayerons de le suivre jusqu’à son arbre, il va nous conduire directement chez lui.”
Après quelques observations minutieuses, je relâché notre nouvel ami. Je l’ai bien sûr fait renifler par ma chasseuse qui à mémoriser son odeur. D’ailleurs j’ai bien cru qu’il allait faire une crise cardiaque en voyant près de lui un prédateur aussi imposant. Enfin l’important c’est que celui-ci n’a pas été mal traité.
“Eh bien, en voir un de si près est déjà une chance en soi...”
Je me mets en route suivant les petits cris de rage du volant. Oui il est clair, qu’il n’a pas apprécier notre intrusion dans sa vie quotidienne. Je pense qu’aujourd’hui cela fort dure dans attraper un car il retourne probablement prévenir ses amis de notre présence pas loin. Une fois que l’on aura un visuel sur leur arbre cela nous donnera déjà une idée de la façon dont nous pourrions capturer l’unique et précieux.
“Alors c’est là que se trouve leur nid...”
A LA RECHERCHE DU
DRAGON DE CERISIER !
Aaaah les serres dans le dos, qu'est-ce que ça fait mal, par Lucy ! J'avais l'habitude de me les prendre dans les mains ou les avant bras, voir même sur les épaules, mais là ! Surtout qu'il touche des points sensible, le petit dragon. Il faut que je me retienne de rigoler...Retiens-toi Chrystielle ! Ne rigole pas... Mais à chacun de ses pas sur mon dos, un petit "pff" innocent sort de ma bouche, m'obligeant à mettre mes mains dessus.
- Red... J'essaye de parler le moins fort possible, tout en conservant mon début de crise de rire.Dé-Dépêche toi, s'il-s'il te plait...
Quand l'aventurier arriva enfin à attraper le volatile, je tombais à genoux, et me prend dans les bras, essayant tant bien que mal de faire partir cette douce douleur. Enfin remise d'aplomb, je note dans un coin de ma tête qu'il faudrait que je désinfecte chaque égratignures que l'animal à pu me faire. Mais dans le dos...il faudrait que je demande à quelqu'un. Mais pas à Red, hein ! Il faudra que j'attende d'être rentrée à la maison pour le demander à maman.
- Heu oui ! Tiens lui le bec fermé, je vais observer son aspect extérieur uniquement.
L'aspect extérieur des animaux est quelque chose d'important, beaucoup trop de personne le néglige. Cela va de la couleur du blanc de l'oeil au durcissement des griffes ou des serres, en l’occurrence. Pour ce dragon de cerisier, les serres, vraiment pas de problème ! Ces yeux sont normaux, son plumage est doux et soyeux. Je lui prend une aile entre les mains et la tend. Tout fonctionne correctement !
- Et c'est fini ! Il est en pleine forme. Donc fais attention quand tu vas le relâcher : fort possible qu'il parte non s'en avoir essayer de te mordre.
Est-ce peut-être à cause de la présence de la panthère, mais l'oiseau ne fit rien, préférant partir vers son nid sans causer plus de problème que cela. Red propose de le suivre. Nous avons ramassé assez d'appât, tout devrait bien se passer. J'opine du chef, et me mets derrière lui. Ne ditons-on pas, "les hommes et les panthères d'abord" ?
Au bout de quelques minutes de marche, nous tombons sur un cerisier. On en avait déjà passé des dizaines pendant la marche. Mais celui-ci était beaucoup plus grand, certaines de ces racines sortant même de terre. Je dû lever la tête très haut pour pouvoir voir son sommet. Il faisait quoi ? Bien 15 mètres de haut, et il fallait bien une cinquantaine d'homme qui se tiennent main dans la main pour pouvoir faire le tour de son tronc.
- Wahou...il est...immense ! Dis dis, Red, tu crois qu'il va falloir qu'on monte là-haut ? Parce que je suis une as de la grimpette d'arbre !
Le dragon de cerisier qu'on suivait disparue dans les branches. On ne pouvait qu'entendre son cris, et ceux de son groupe. Il avait l'air d'être tellement nombreux...Le dragon de cerisier n'a pas l'habitude d'attaquer quand il est seul. Mais là...même l'expérience de Red et l'aide de la panthère ne pourrait pas suffire pour sortir d'une attaque de plus d'une centaine de dragon cerisiers.
On espère donc que tout ce passe bien !
Une fois relâcher sans avoir été mordue grâce à la présence féline à côté de moi et sous le couvert des arbres, nous avions suivis le plumeux jusque son arbre-maison. Un immense cerisier, je dois dire qu’il était vraiment majestueux, dominant essaiment les arbres aux alentours. Le bruit fait à l’intérieur des feuillages roses m’en dit long. S’ils agissaient comme certaines créatures alors il y avait maintenant des sentinelles en alerte à la suite du retour peureux de leur compère.
Monté dans l’arbre ? Oui, il faudrait très certainement monter là-haut pour débusquer l’unique. Mais, je ne pense pas qu’une civile devait se mettre en danger de la sorte surtout pas une jolie jeune femme comme notre vétérinaire. De toute façon, nous allions rentrer au camp aujourd’hui...inutile de tenter notre chance ce soir. Demain au crépuscule nous aurions plus de chance de les prendre par surprise.
“En effet, Je ou nous allons devoir monter là-haut, mais pas aujourd’hui...Ce soir nous ne risquons pas de les prendre par surprise...”
Nous rebroussons chemin, jusqu’au camp. La panthère s’installe dans un coin à l’extérieur. Je dois dire que je suis assez sale et que je dois sentir légèrement. Je me suis bien rafraichit avec l’eau de ma gourde mais ce n’est pas ce que l’on appelle un lavage correct. De plus, le fait de sentir est un obstacle à la chasse, le vent emportant votre empreinte olfactive aux animaux qui sont plus sensible que nous.
“Nous devrions allez nous laver...Il doit y avoir une rivière pas loin...je dois dire qu’avec la marche le reste, je me sens un peu sale.”
C’est le cas, j’ai encore des morceaux de branches dans les cheveux, j’ai un peu de terre sur mes coudes, j’ai des égratignures sur les mains, bref je ne suis pas à mon avantage. Une fois arriver au camp, je n’avais plus la demoiselle en tête et comme j’étais seul. J’enlevai le haut de mon armure de cuir tout comme la chemise en lin qui était en dessous. Je profitai pour faire un check rapide de mon état. Bon bah grand-chose à dire...Tout allait bien à part deux trois égratignures sur les mains. Soudain mon regard se porte sur le petit quartier que Chrys c’était fait dans la tente.
“Chrys ? “
Je regarde à gauche puis à droite, mais je sais que t’en qu’elle ne me répondra pas, je ne pourrais la voir. Je ne sais d’ailleurs pas si elle est déjà rentrée dans la tente ou pas. Enfin, pour ma part, je ne suis pas pudique pour un sou. Je décide alors de sortir come cela en dehors de la tente. Un essuie sur l’épaule.
“Je vais jusqu’à la rivière pour me rafraichir, si cela te dit t’as qu’à me rejoindre là-bas...”
Encore une fois, rien ne me dit qu’elle était là ou qu’elle avait entendu mais qu’importe. J’invoquais Aeris au cas où la demoiselle serait restée là et je partis jusqu’au court d’eau où j’enlevais le reste avant d’entrée dans l’eau. Bagherra quant à elle, resta sur la rive. J’invoquais donc mon seul animal amphibie à savoir ma dracoloutre pour me tenir compagnie.